L’autoroute de l’Avenir à Dakar a été le théâtre d’un embouteillage monstre récemment. Cet incident s’est passé plus précisément pendant la célébration religieuse du Gamou. Ainsi, tout le monde pensait que c’était à cause d’Ila Tivaouane que la circulation est bouchée justement au niveau de l’entrée de la gare de péage dirigée par la filiale sénégalaise du groupe de BTP (Bâtiment et Travaux Publics) français Eiffage. En fait, la longue file d’attente venait ce jour-là d’une panne du système de paiement électronique. Le comble c’est que l’entreprise concessionnaire continue de faire payer manuellement les véhicules qui empruntent les 18 voies qui relient le centre de la capitale sénégalaise au nouvel aéroport Blaise Diagne. Un fait particulier étonnant également est que les détenteurs de cartes Rapido ne peuvent y passer sans avoir déboursé leur dû. A noter que la principale raison de l’extension de l’autoroute de Dakar est de soulager les usagers de la route de la capitale en allégeant la circulation.  

 

Tarif de péage excessif

 

Pour rappel, le Sénégal abrite la toute première autoroute à péage dans la région de l’Afrique de l’Ouest. Elle représente jusqu’à présent un investissement colossal de 261 millions d’euros. Le premier tronçon mesurant 25,5 km de cet ouvrage réalisé par les équipes d’Eiffage a été utilisable par le public depuis le début août 2013 tandis que le second d’une longueur 16,5 km est ouvert à tous les usagers le 24 octobre 2017. En fait, le contrat d’extension obtenu par le groupe concepteur constructeur Eiffage Sénégal prévoit l’exploitation et l’entretien de celui-ci jusqu’en 2039. Il inclut également le péage de son utilisation dont le tarif d’accès a été fixé par l’Etat lui-même, selon le Président Directeur Général Gérard Sénac. Ainsi, ce prix varie de 500 à 1.400 francs de CFA, d’après ses explications. Une décision qui, dès le début, n’était pas du tout du goût de la société civile qui a organisé une journée de boycott lors du marathon de Dakar marquant la fin des travaux de la première tranche au mois de juin de cette année. Bien sûr, les citoyens sénégalais accordent les nombreux avantages apportés par cette nouvelle infrastructure construite dans leur pays comme la réduction de la perte de temps ou encore la diminution de la consommation. Mais ces mêmes personnes trouvent aussi trop excessifs les frais exigés pour avoir le droit d’emprunter l’autoroute de l’Avenir par rapport à la vie quotidienne des habitants moyens au Sénégal.